Campagne de vaccination pour les collégiens de Normandie

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Une campagne nationale de vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) en milieu scolaire est mise en place dans les collèges depuis la rentrée 2023. En septembre 2025, la campagne nationale prévoit aussi la vaccination contre les méningocoques ACYW. L’ARS, l’académie de Normandie et leurs partenaires sont pleinement mobilisés pour renforcer les actions organisées dans les établissements.

Les infections à papillomavirus humains (HPV) sont très fréquentes et très contagieuses. Parmi les 200 types de HPV déjà identifiés, 12 ont été définis comme étant à haut risque ou potentiellement oncogènes (c’est-à-dire impliqué dans la survenue de cancers), tandis que d’autres à moindre risque sont responsables de verrues génitales (aussi appelées condylomes).

On estime que 8 personnes sur 10 seront en contact avec un de ces virus au cours de leur vie. Ces virus se transmettent par simple contact au niveau des parties génitales, le plus souvent lors de rapports sexuels, avec ou sans pénétration.

La plupart du temps, ces infections guérissent spontanément (90 % dans les deux ans). Mais dans 5 à 10 % des cas, ces infections persistent et peuvent être à l’origine de lésions précancéreuses ou de cancers du col de l’utérus, de l’anus, du vagin, du pénis, de la vulve et de l’oropharynx.

La vaccination prévient jusqu’à 90 % des infections à HPV.

Pour en savoir plus, consultez le site de l'Institut National du Cancer
 

Les infections invasives à méningocoque (méningites) ACWY sont des infections graves pouvant laisser des séquelles et sont parfois mortelles. On recense, 500 à 600 cas d’infection en France chaque année et 60 décès/an soit 10 %. 

Elles touchent particulièrement les adolescents et les jeunes adultes. On observe, en France, une augmentation importante de ces infections depuis quelques années. La vaccination est recommandée chez les jeunes de 11 à 14 ans. Elle induit une protection efficace et prolongée contre ces méningites.

Contre les HPV

La vaccination prévient jusqu’à 90 % des infections à HPV. Elle est recommandée depuis 2007 chez les filles de 11 à 14 ans et depuis janvier 2021 chez les garçons.

La protection vaccinale est complète après injection de deux doses de vaccin espacées de 5 à 13 mois.

La vaccination dès l’âge de 11 ans permet de garantir une meilleure réponse vaccinale.

Un rattrapage est possible entre 15 et 19 ans, dans ce cas, trois doses seront nécessaires.

La large utilisation des vaccins HPV au niveau international a confirmé leur efficacité et leur profil de sécurité reconnu par l’Organisation mondiale de la santé. À ce jour, plus de 100 millions d’enfants et d’adolescents ont été vaccinés dans près de 80 pays.

Contre les méningocoques A,C,W, Y

La vaccination contre les méningocoques A,C,W,Y est recommandée pour les adolescents entre 11 et 14 ans, quels que soient les vaccins contre les méningocoques reçus auparavant.

La vaccination est aussi recommandée en rattrapage au-delà de 14 ans, jusqu’à l’âge de 24 ans.

Une seule injection protège les adolescents pendant au moins 5 à 10 ans.

En ville, chez un professionnel de santé (médecin, infirmier, sage-femme, pharmacien), dans un centre de vaccination ou une de ses antennes (cliquez ici pour plus d'informations), au collège (classe de 5e) avec l’autorisation des parents lors du passage de l’équipe du centre de vaccination.

  •  Au sein des collèges, la vaccination est gratuite (sans avance de frais)
  • En ville, en Normandie, pour la vaccination contre les HPV, la Ligue contre le cancer a conventionné avec l’Assurance maladie, la Mutualité sociale agricole (MSA), l’URML et les Unions régionales des professionnels de santé (URPS) pour proposer une vaccination par les professionnels de ville sans avance de frais. Ce dispositif est mis en place depuis 2019 en Seine-Maritime, depuis 2023 pour la Manche et l’Orne et depuis 2024 pour le département de l'Eure et sera prochainement déployé dans le Calvados, permettant un accès sans frais à la campagne de vaccination contre les HPV sur l’ensemble du territoire régional.

Pour information, en ville, l’ensemble des vaccins recommandés à l’adolescence au calendrier vaccinal sont pris en charge par l’assurance maladie et la complémentaire santé. 

En Normandie, un dispositif de vaccination au collège a été mis en place dès 2019 par l’Agence régionale de santé et l’académie de Normandie, en partenariat avec les centres de vaccination habilités, coordonnés et financés par l’ARS Normandie (CHU de Caen, Fondation Hospitalière Miséricorde et CH Eure-Seine) auprès des élèves de 5e.

Ainsi, pendant l’année scolaire 2022-2023, les centres de vaccination ont réalisé 3 192 vaccins contre les HPV (filles et garçons) dans les collèges du Calvados, de l’Eure, de la Manche et de l’Orne. Le conseil départemental de Seine-Maritime a mené des interventions depuis plusieurs années dans les collèges pour le rattrapage vaccinal et par la remise d’une prescription pour effectuer une vaccination contre les HPV en ville.

 

La campagne de vaccination au collège est l’occasion de mettre à jour l’ensemble des vaccins recommandées à l’adolescence. 

A l’adolescence, trois vaccins sont recommandés : 

  • La vaccination contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite et la coqueluche (DTPc) : un rappel est recommandé entre 11 et 13 ans ;
  • La vaccination contre les papillomavirus (HPV) : deux doses entre 11 et 14 ans ;
  • La vaccination contre les méningocoques ACYW : une dose entre 11 et 14 ans.

Il est également possible de mettre à jour deux autres vaccins s’ils n’ont pas été réalisés durant la petite enfance : 

  • La vaccination Rougeole, Oreillons, Rubéole (ROR) : 2 doses sont nécessaires pour être bien protégé (vaccin PRIORIX ou MMRvaxPro), à noter qu’une 3e dose est recommandée si l’enfant a reçu sa 1ere dose avant l’âge de 12 mois. Le rattrapage est possible tout au long de la vie ;
  • La vaccination contre l’hépatite B : deux à trois doses sont nécessaires pour une vaccination complète en fonction de son âge, le rattrapage est possible jusqu’à l’âge de 15 ans. 

Ces vaccins peuvent être administrés au cours d’une même séance sans risque et sans perte d’efficacité.

Pour plus d’information sur l’ensemble des vaccins recommandés en France, vous pouvez consulter le site : vaccination-info-service.fr.

Pour rappel, la Normandie compte 308 collèges publics et 83 collèges privés sous contrat avec au total 42 000 enfants scolarisés en classe de 5e.

L'organisation de cette campagne en Normandie consiste à :

  • sensibiliser les élèves de 6e et leurs familles ;
  • proposer aux élèves de 5e disposant d’une autorisation parentale :
    • une mise à jour de leur vaccination ;
    • si nécessaire, une prescription et un rappel à 5 mois pour effectuer la deuxième dose en ville par un médecin, un infirmier, un pharmacien ou une sage-femme,
  • effectuer la deuxième dose de vaccin HPV aux élèves de 4e n’ayant pas été vaccinés en ville.

Au sein des collèges, cette campagne de vaccination offre à chaque parent, même ceux les plus éloignés du système de santé, la possibilité de faire vacciner leur enfant.

Ce sont les professionnels de santé des centres de vaccination qui se déplacent dans les collèges pour vacciner les enfants. Le carnet de santé est indispensable pour qu’ils vérifient le statut vaccinal de l’élève et s’assurent, avant de réaliser l’injection, que l’enfant ne présente pas de contre-indication. Celles-ci sont exceptionnelles. Sans ces informations, la vaccination ne pourra être réalisée.

La vaccination des enfants ne se fait qu’après l’autorisation écrite ou dématérialisée des deux parents. 

À l’occasion de cette séance de vaccination, des données seront collectées par les centres de vaccination et pourront être utilisées à visée épidémiologique (statistiques anonymes) : âge, sexe, vaccins à jour ou non, autorisation parentale ou non, vaccins effectués par le centre de vaccination. Votre participation à ce projet de recherche est volontaire. Vous êtes libre de refuser d’y participer sans encourir aucune responsabilité. Vous avez bien entendu la possibilité de réfléchir avec votre entourage, avant de prendre votre décision ou de refuser sans aucun préjudice pour vous. Aspects légaux Ces données seront identifiées par un numéro de code et la première lettre du nom et prénom de l’enfant. Ces données pourront également, dans des conditions assurant leur confidentialité, être transmises aux autorités sanitaires de santé ou judiciaires. Si vous ne souhaitez pas que les données de votre enfant soient analysées cochez cette case . Vos données seront conservées par le promoteur, responsable du traitement de données jusqu’à la publication des résultats. Vos données seront ensuite archivées selon la réglementation en vigueur. Celles-ci pourront faire l’objet d’une transmission à un tiers le cas échéant sous réserve de l’engagement du Promoteur via une convention relative au respect de vos données personnelles. Conformément aux dispositions de la loi n° 2018-493 du 20 juin 2018 relative à la protection des données personnelles, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification de vos données personnelles ainsi que le droit à l’effacement et à l’oubli de vos données. Vous disposez également d’un droit d’opposition à la transmission des données couvertes par le secret professionnel susceptibles d’être utilisées dans le cadre de cette recherche et d’être traitées. Ce traitement automatisé de vos données de santé est conforme au règlement Européen du 27 avril 2016 relatif à la protection des personnes physiques à l'égard du traitement des données à caractère personnel et à la libre circulation de ces données. Vous disposez d’un droit de réclamation auprès de la Commission National de l’Informatique et des Libertés (CNIL) : 3, place de Fontenoy – TSA 80715 – 75334 PARIS cedex 07 (01.53.73.22.22)