SIDA - VIH : continuons à nous protéger et à se faire dépister

Préservatifs gratuits en pharmacie sans ordonnance pour les moins de 26 ans

Depuis le 1er janvier 2023, tous les jeunes âgés de moins de 26 ans peuvent obtenir les préservatifs masculins (externes) gratuitement sans ordonnance en pharmacie.

Pour les mineur(e)s, une simple déclaration sur l’honneur suffit à justifier leur âge et leur statut d’assuré social (ou de bénéficiaire de l’AME). Ils peuvent, s’ils le souhaitent, demander le secret de la délivrance.

Pour obtenir une boîte de préservatifs gratuitement en pharmacie, les personnes majeures de moins de 26 ans doivent être des assurés sociaux et doivent présenter leur carte Vitale ou une attestation de droits (téléchargeable sur leur compte ameli) ou à défaut une pièce d’identité. Les titulaires de l’aide médicale d’État (AME) peuvent également en bénéficier, en présentant leur carte AME, de même que les ressortissants de l’Union européenne en présentant leur carte européenne d’assurance maladie.

Ainsi, en Normandie, 23 938 boites de préservatifs ont été délivrées gratuitement en pharmacie en 2023, chez les moins de 26 ans. (Source : SNDS 2023)

En complément, la gratuité des préservatifs est également possible auprès des centres de dépistage (CeGIDD), des centres de santé sexuelle, de certaines associations et des infirmeries scolaires et universitaires, pour les hommes et les femmes de tout âge.

Préservatifs remboursés pour les personnes de 26 ans et plus

Pour les personnes âgées de 26 ans et plus, les préservatifs cités en amont sont remboursés à hauteur de 60 % sur présentation de la prescription d’un médecin ou d’une sage-femme.

En effet, médecins généralistes, spécialistes et sages-femmes peuvent prescrire à des hommes ou des femmes des préservatifs pris en charge par l’Assurance Maladie à 60 % du coût. La complémentaire santé / mutuelle peut alors choisir ou non de prendre la différence à sa charge (les assurés doivent se renseigner auprès de leur mutuelle).

Ainsi, en Normandie, 19 617 boîtes de préservatifs délivrées en pharmacie ont été remboursées à hauteur de 60 % par l’Assurance Maladie en 2023, chez les 26 ans et plus, soit une augmentation de 65 % par rapport à 2022.

La PrEP, qu’est-ce que c’est ?

La PrEP (Prophylaxie Pré-Exposition) est un traitement préventif destiné aux personnes non porteuses du VIH pour prévenir la contamination par ce virus.

Cependant, elle ne protège pas des autres Infections Sexuellement Transmissibles. Un dépistage doit être réalisé tous les 3 mois dans le cadre du suivi PrEP.

A qui s’adresse la PrEP ?:

Sur la base des recommandations de l‘Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et de la stratégie nationale de santé sexuelle, la PrEP s’adresse en priorité aux publics exposés à des risques majorés d'acquisition du VIH :

• les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes ;
• les personnes trans ayant des relations sexuelles avec des hommes ;
• les travailleurs·euses du sexe ;
• les personnes originaires d’Afrique subsaharienne ou d’autres régions du monde à forte prévalence (ex : Guyane) et en particulier les femmes en situation de précarité ;
• les usagers·ères de drogues par voie intraveineuse avec partage de seringue.

La PrEP peut être initiée et renouvelée :

• en ville par les médecins généralistes ;
• dans un CeGIDD (Centre Gratuit d’Information de Dépistage et de Diagnostic) ;
• dans les services hospitaliers d’infectiologie.

En Normandie, sur le premier semestre 2023, il y a eu 291 initiations de PrEP et 937 renouvellements.

Les personnes vivant avec le VIH font encore face à de nombreuses discriminations, que ce soit dans leur vie personnelle ou professionnelle. Il est donc important de rappeler qu’une personne vivant avec le VIH, qui suit un traitement, et dont le virus n’est plus détectable dans le sang ne transmet plus la maladie : c’est la notion « INDETECTABLE = INTRANSMISSIBLE ».

Le dépistage est indispensable pour une meilleure prise en charge. Un recours au dépistage tardif entraine un retard au diagnostic VIH et à l’accès aux traitements antiviraux. L’effet préventif de ces traitements, qui permettent de vivre en bonne santé avec une espérance de vie restaurée, sans développer le sida et sans risque de transmettre le virus, a un impact direct sur la dynamique de l’épidémie. Il est également important de dépister les IST, pour certaines silencieuses, afin de casser les chaines de transmission et la circulation de ces infections.

Toute personne peut se faire dépister quand elle le souhaite, quelle que soit la raison qui la conduit à cette démarche. Toute personne, hors risque d'exposition à un risque de contamination, devrait faire un test de dépistage VIH au moins une fois dans sa vie entre 15 et 70 ans.

Le test de dépistage est systématique dans les cas suivants :

• Don de sang
• Don de sperme
• Don d'organe
• Don de lait maternel
• Transfusion sanguine
• Grossesse

Le dépistage VIH est recommandé au moins une fois dans sa vie, et à tout moment et notamment dans les situations suivantes :

• après un rapport non protégé avec un partenaire dont vous on ne connait pas le statut sérologique, séropositif sans traitement ou avec une charge virale non contrôlée ;
• en cas de relations avec plusieurs partenaires sexuels ;
• si votre partenaire a d’autres partenaires sexuels ;
• pour les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (dépistage conseillé tous les 3 mois) ;
• en cas de consommation de drogues par voie intraveineuse avec échange de matériel d’injection avec d’autres personnes ; 
• pour les utilisateurs de drogues injectables (dépistage annuel)
• en cas de partage de pipes à crack ou de pailles ; 
• pour les personnes originaires de zones où l'infection HIV est fréquente et notamment l'Afrique subsaharienne et les Caraïbes (dépistage annuel).
• si vous craignez d'avoir pris un risque ;
• dans une relation stable, vous souhaitez être certain de ne pas être contaminé et de pouvoir abandonner l'utilisation de préservatifs ;
• si vous envisagez une relation avec un nouveau partenaire et que vous désirez ne plus utiliser de préservatif ;
• si vous êtes séropositif pour le VHB (hépatite B) ou le VHC (hépatite C) ;
• si vous avez ou venez d'avoir une infection sexuellement transmissible (IST) ;
• en cas de rapport non consenti.

Directement dans un laboratoire d’analyses médicales :

sans rendez-vous ni ordonnance pour effectuer une prise de sang gratuitement. 

Prise en charge :

• à 100 % pour le VIH, à tout âge ;
• pour les 4 autres IST (Chlamydia trachomatis, gonocoque, syphilis et hépatite B) :
  • prise en charge à 100 % pour les moins de 26 ans ;
  • prise en charge à 60 % pour les 26 ans et plus (avec couverture du ticket modérateur par les complémentaires santé responsables).

En cas de résultat positif à une ou plusieurs IST, le biologiste médical informe le patient et l’oriente vers les professionnels de santé les plus appropriés : médecin généraliste, sage-femme, CeGIDD ou structure hospitalière.

Dans les 6 CeGIDD et 12 antennes en Normandie 

Dans les 6 CeGIDD (Centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic du VIH, des hépatites virales et des autres infections sexuellement transmissibles) et 12 antennes en Normandie : gratuit et anonyme si vous le souhaitez, pour réaliser une prise de sang ou un Trod (test rapide d’orientation diagnostique).Coordonnées des 6 CEGGID et 12 antennes en Normandie - site internet COREVIH.

la liste des CeGiDD normands :  Liste des CeGiDD normands - MAJ Juin 2023  (pdf, 494.42 K)

Sur prescription

Sur prescription, auprès d’un professionnel de santé.

Les associations

En contactant une des associations qui propose des Trod Coordonnées des associations habilitées au TROD - site internet de l'ARS de Normandie.

Autotest

En achetant un autotest en pharmacie de ville ou en ligne et en le faisant soi-même. Des associations en distribuent également gratuitement. Il s’agit d’un prélèvement de quelques gouttes de sang au bout du doigt.