L'importance de l'alimentation
Selon l’Organisation mondiale de la santé, l’alimentation est une fonction vitale qui apporte les éléments nutritionnels indispensables à une bonne santé physique, psychologique, affective et sociale. Une alimentation inadaptée tout comme une insuffisance d’activité physique et une sédentarité forte sont parmi les principaux facteurs de risque pour une série de maladies chroniques. Des facteurs nutritionnels sont impliqués dans le risque ou la protection de l’obésité ou de certaines pathologies comme le diabète de type 2
Outre les difficultés qui peuvent être rencontrées pour promouvoir et maintenir une alimentation équilibrée et favoriser une activité physique régulière, un rapport pathologique à la nourriture peut également se manifester et entraver le rôle protecteur de celle-ci. En effet, les troubles du comportement alimentaire (TCA), qu’ils se traduisent dans des pratiques de suralimentation ou de sous-alimentation, représentent un enjeu de santé publique important. Les complications somatiques qui leur sont associées sont nombreuses et peuvent s’avérer graves, voire mortelles. L’ensemble des questions relatives à la nutrition occupe une place prépondérante dans les politiques de santé publique, soulignée par le Programme national nutrition santé (PNNS), le Plan obésité, le Plan cancer ou encore le Programme national pour l’alimentation.
L'enquête Normanut revient pour une quatrième édition
Afin de mieux cibler les actions de l'ARS Normandie sur le territoire, il est important d'en connaitre la population, ses comportements alimentaires et ses habitudes de vie. C'est à cette fin que l'enquête Normanut a vu le jour.
Lancée pour la première fois en 2001 et 2009 en ex Haute-Normandie puis en 2016/2027 sur les deux ex régions, celle-ci est relancée en mars 2024 pour la première fois sur l'ensemble de la Normandie (et simultanément) avec un questionnaire unique.
Un questionnaire réadapté
Contrairement aux éditions précédentes, le questionnaire présenté aux patients sera divisé en deux parties :
- une partie remplie par le patient en salle d’attente,
- une partie remplie par le médecin en consultation (pour alléger la partie médicale).
Compte tenu de ce nouveau protocole, il a été possible d’ajouter de nouveaux items, notamment sur les conduites addictives et l’activité physique.
La période de recueil envisagée est celle des enquêtes antérieures, soit deux semaines en mars après la période de congés scolaires. La période sélectionnée permet également d'éviter au maximum la "triple épidémie" hivernale.
Le protocole est similaire aux éditions précédentes avec une passation sur deux semaines, étendue sur la semaine suivante si besoin. Une stratification porte sur la classe d’âge du médecin, le type de commune et le département.
Les objectifs à atteindre sont d’avoir :
- 4 000 patients (pour travailler en sous-groupes de population et par département) ;
- Soit environ 200 médecins ;
- Et 20 patients à interroger par médecin.
Par ailleurs, compte tenu des attentes sur les jeunes, un sur-échantillon sera réalisé autour des 12‑17 ans, ce qui nécessite d’impliquer également les pédiatres.
