Le pollen de l’ambroisie provoque chez de nombreuses personnes des réactions allergiques (6 à 12 % de la population est sensible à l'ambroisie). Il suffit de 5 grains de pollen par mètre cube d'air pour que les symptômes apparaissent. Ces derniers sont d'autant plus prononcés que le taux de pollen dans l'air est élevé. Les plus courants sont de même nature que le rhume des foins, mais commencent en général vers la mi-août et peuvent se prolonger jusqu'en octobre, avec un maximum d'intensité en septembre.
Ils prennent plusieurs formes :
- rhinite : nez qui pique et coule, éternuements ;
- conjonctivite : les yeux sont rouges, gonflés, larmoyants et ils grattent ;
- trachéite : toux sèche ;
- asthme : difficulté à respirer, parfois très grave chez les personnes sensibles ;
- urticaire, eczéma : atteintes cutanées (rougeurs, boutons, démangeaisons).
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consulter un médecin qui prescrira un traitement adapté ;
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consulter un allergologue pour confirmer le diagnostic d'allergie à l'ambroisie (test cutané) ;
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lors de la période de floraison (août - septembre), il est conseillé d'éviter les activités de plein air, notamment par temps chaud, sec et venteux. Préférer le soir ou après la pluie ;
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consulter les bulletins allergo-polliniques en Normandie sur www.atmonormandie.fr
A ce jour peu présente en Normandie, c’est au stade de la détection précoce des nouveaux foyers que les actions de lutte sont les plus efficaces. Tous les acteurs - particuliers, collectivités, agents des routes, agriculteurs, entreprises, services de l'Etat et établissements publics - sont potentiellement concernés et invités à être vigilants.
L’ambroisie se développe et se multiplie sur différents types de terrains et préférentiellement sur :
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les sols nus et remaniés : chantiers, terrains vagues, voies de communication (talus de routes, d'autoroutes et de voies ferrées, bords des rivières) ;
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les jachères, les cultures de tournesols, de maïs et de soja, etc ;
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les zones d'entrepôts de graines et de fourrages ;
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les jardins des particuliers (par exemple par l’intermédiaire de terre importée ou de graines de tournesol utilisées pour les oiseaux. Ceux-ci pouvant contenir des graines d’ambroisie).
Elle est encore peu présente dans notre région*, cependant il convient d'exercer une surveillance pour limiter son expansion. Cette surveillance peut débuter fin mai, en observant les plantules sur les zones où les sols sont nus, dans les semis de jachère, sous les distributeurs de graines pour les oiseaux, etc. L'objectif est de limiter la progression de l'ambroisie en évitant qu'elle ne pousse et s’égraine.
Si vous détectez de l'ambroisie, le signalement peut se faire :
- via la plateforme Signalement Ambroisie (http://www.signalement-ambroisie.fr)
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l’application smartphone servant à géolocaliser l'ambroisie directement sur le terrain télécharge sur l'App Store ou Google Play ;
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par courrier électronique contact@signalement-ambroisie.fr
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par téléphone : 0 972 376 888 (numéro pour assistance à l’utilisation de la plateforme ou toute question sur l'ambroisie).
La première mesure de prévention est la destruction des plants d'ambroisie avant la période de floraison. Cette action permet de prévenir la dissémination des pollens et la limite ainsi la reproduction de la plante.
Que faire si j’en vois ?
Sur ma propriété ou sur un terrain public : je l'arrache !
Hors de ma propriété, s'il y a en a beaucoup : je signale la zone infestée sur signalement-ambroisie.fr
De plus, l'ambroisie est une plante pionnière. Afin d'éviter son installation, il ne faut pas laisser les terrains nus ou en friche mais les couvrir systématiquement (couvert végétal, protection du sol avec des matériaux bloquant la végétation tels que le paillage ou des copeaux de bois).
* Cartographie de présence de l’ambroisie consultable sur : http://solidarites-sante.gouv.fr/sante-et-environnement/air-exterieur/article/cartographies-de-presence-de-l-ambroisie-en-france