Eau potable : les dernières études et bilans en Normandie

Etude et rapport

Dans cette rubrique, vous trouverez les études et les bilans réalisés durant ces dernières années en Normandie.

Bilan de la qualité des eaux distribuées en Normandie en 2023

ou lisez le en ligne :

2011 - Evolution de la qualité des eaux de captages (Grenelle et Zone du bajo-bathonien) utilisés pour la consommation humaine en Basse-Normandie :



2005 - Evolution, depuis les dernières décennies, des ressources destinées à l'alimentation en eau potable en Basse-Normandie :

Recherche par l’ARS Normandie de composés alkyl per- et polyfluorés (PFAS) dans les eaux destinées à la consommation humaine issues de certains captages de la Seine-Maritime - Bilan et synthèse des résultats pour les prélèvements effectués entre septembre 2019 et septembre 2023  :

La présence de chlorure de vinyle monomère (CVM) dans l’eau du robinet est due au relargage de CVM à partir de certaines canalisations en PVC posées entre 1970 (date du début d’utilisation de PVC pour fabriquer des canalisations d’eau potable) et 1980. La limite de qualité en chlorure de vinyle monomère pour l’eau du robinet est fixée à 0,5 µg/l, en application de la directive européenne 98/83/CE relative à la qualité des eaux destinées à la consommation humaine. Les risques de dépassement de la limite de qualité en CVM dépendent du linéaire de la canalisation en PVC ancien (avant 1980), du temps de contact de l’eau avec le PVC et de la température de l’eau. Des situations de non-conformité vis-à-vis de la limite de qualité en CVM, se rencontrent essentiellement aux extrémités des réseaux ruraux, du fait notamment de faibles débits liés à un nombre de population raccordée faible et donc, à des temps de séjour de l’eau parfois importants. 

Au vu des connaissances des matériaux utilisés lors de la mise en œuvre des réseaux d’adduction d’eau, notamment en milieu rural, le PVC a été utilisé de façon importante en Normandie. Le repérage des canalisations a été mis en œuvre par la plupart des collectivités. 

En Normandie, 25 000 à 27 000 kms de canalisations ont été identifiées comme étant réalisées en PVC avant 1980 ou de nature inconnue. 

En 2023-2024, l’ARS Normandie a fait réaliser par le laboratoire en charge du contrôle sanitaire 3 550 analyses comprenant le paramètre CVM. Certaines analyses sont faites dans le cadre de suivis spécifiques de points connus pour être à risque. 

Les points non conformes font l’objet de mesures de gestion permettant de faire diminuer les concentrations en CVM dans l’eau ou de restreindre les usages de l’eau : 

  • restriction d’usages pour la boisson ; ces points souvent en bout de réseau concernent peu d’habitations. Il n’y a pas de regroupement géographique de ces lieux, qui se situent en milieu rural,  et de façon dispersée. Pour ces situations, les collectivités proposent des mesures alternatives aux habitants pour l’eau de boisson ;
  • purges suivies par l’ARS, dans le cadre d’un contrôle renforcé. Ces purges ont pour objectif de limiter la stagnation de l’eau dans les réseaux, facteur favorisant la présence du CVM issu des canalisations anciennes en PVC ;
  • renouvellement de canalisation.

En parallèle de ces analyses ARS, les collectivités, dans le cadre d’études patrimoniales (schéma directeur, étude CVM), réalisent des modélisations des canalisations à risque afin de mener des campagnes analytiques pour discriminer les tronçons relarguant des CVM et mettre en place, le cas échéant, des mesures correctives (purges, interconnexion, changement de canalisation) et une information des populations impactées. Au 31/12/2023, 99 collectivités sont engagées dans un  diagnostic et 48 ont mené des campagnes d’analyse  ciblées sur les secteurs à risque. 196 purges ont été  mises en place pour distribuer une eau conforme. 

Les mesures de CVM ne sont pas représentatives de la qualité de l’eau distribuée sur une commune. Elles sont très variables selon la nature des canalisations, la température et la stagnation de l’eau. Les recherches sont réalisées sur des secteurs précis, les plus à risque (présence de canalisation en PVC avec faible tirage), ou pour vérifier l’efficacité des actions correctives sur ces secteurs à risque, comme les purges.

Les situations de non-conformité vis-à-vis de la limite de qualité en CVM, se rencontrent essentiellement aux extrémités des réseaux ruraux, du fait notamment de faibles débits, et à des temps de séjour de l’eau parfois importants, en lien avec le faible nombre d’abonnés raccordés. En cas de non-conformité, la collectivité responsable de la distribution de l’eau met en œuvre des mesures (de type purge), dans l’attente de travaux, et en informe les abonnés concernés.

Pour plus d’information sur les CVM : 

  • Informations générales sur le chlorure de vinyle monomère, les facteurs de risques qui favorisent la présence de CVM dans les eaux de consommation humaine, les risques pour la santé et l’organisation de la surveillance disponibles sur le site internet du ministère de la santé : cliquer ici.

  • Flyer d’information de l'ARS Normandie à destination des abonnés concernés par des dépassements de la norme en CVM : cliquer ici

  • Résumé de l'ARS Normandie de la démarché à mener par les collectivités responsables de la distribution de l’eau : cliquer ici.

  • Eléments de méthodologie de l'ARS Normandie à destination des collectivités pour mener les études : cliquer ici.

Rapport d'investigation