Un constat national
Plus de 13 millions de personnes fument quotidiennement ;
Le tabac constitue la première cause de mortalité évitable en France : en 2015, plus d’1 décès sur 8 est attribuable au tabac qui est responsable de 75 000 décès en France métropolitaine.
En 2023, 23% des français de 18 à 75 ans fumaient quotidiennement, une reprise de la tendance à la baisse étant observée entre 2021 et 2023.
Les inégalités sociales ne s’accroissent plus depuis 2016, elles peuvent même être en diminution mais restent très marquées :
12 points d’écart entre les plus bas et les plus hauts revenus (contre 15 points en 2021) ;
11 points d’écart entre actifs occupés et personnes au chômage (contre 19 points en 2021).
Un scénario théorique d’arrêt complet du tabagisme en France en 2024, permettant d’estimer le gain maximal, permettrait de prévenir 103 000 cas d’infarctus du myocarde et 12 800 décès d’infarctus du myocarde.
L’édition de Mois sans tabac 2023 a enregistré 157 576 inscriptions et plus de 1,3 million depuis 2016, avec 295 consultations menées par 22 professionnels de santé pour accompagner 118 participants dans leur sevrage, tout en contribuant à une économie de santé estimée à 94 millions d’euros par an, selon les modélisations de l’OCDE.
Objectifs de l'appel à projet
«Moi(s) sans tabac» s’inspire d’un dispositif anglais mis en œuvre en Grande Bretagne, chaque année, depuis 2012 et repris par de nombreux pays (Nouvelle Zélande, Australie…).Défi collectif national lancé aux fumeurs et à leur entourage, il vise à inciter tous les fumeurs à faire une tentative d’arrêt du tabac sur une durée de 1 mois et se fait pour tous les intéressés, dans la même temporalité, au mois de novembre.
A l’issue de ces 30 jours, période après laquelle les signes les plus désagréables de sevrage sont considérablement réduits, les chances d’arrêter de fumer de manière permanente sont 5 fois supérieures à ce qu’elles étaient au début de la tentative.
Cette campagne « arrêt du tabac» sera mise en œuvre, en France, pour la dixième année consécutive, en novembre 2025.
Pour rappel, l’opération «Moi(s) Sans Tabac» a pour objectifs :
d’augmenter le nombre d’arrêts du tabac avec un effet d’émulation;
de permettre la mise en œuvre d’actions de proximité d’accompagnement et aides concrètes à l’arrêt du tabac à destination des publics prioritaires.
«Moi(s) sans Tabac» comporte deux temps successifs:
le mois d’octobre qui précède l’événement : consacré à la sensibilisation des fumeurs pour susciter l’intérêt à arrêter et préparer cet arrêt via des actions de communication ;
- le mois de novembre : dédié au soutien des fumeurs dans leur arrêt du tabac avec des actions de proximité incitant à l’arrêt et soutenant la motivation des ex-fumeurs.
Temporalité des actions proposées
Elles doivent impérativement être concentrées sur les mois d’octobre et novembre et ne peuvent se situer en dehors de ce calendrier.
Pendant les mois d’octobre et novembre, des actions de visibilité, de sensibilisation et de recrutement des fumeurs
Objectifs: communiquer en complément des actions nationales portées par SPF, autour du dispositif, intéresser les fumeurs à l’arrêt du tabac et les recruter pour participer à « Moi(s) sans tabac».
Dans ce cadre, ces actions permettent :
d’échanger sur le tabagisme, des informations sur les traitements d’aide au sevrage, sur les outils d’aide à distance, notamment l’e-coaching ;
de recueillir des signatures et des engagements à entrer dans une démarche d’arrêt ainsi que des inscriptions à l’opération via le site de tabac-info-service.
Ces actions de proximité peuvent prendre la forme de stands d’informations dans les structures participantes ou lors d’évènements collectifs, d’ateliers collectifs d’information et de sensibilisation, de journées d’information, forum santé ou revêtir de nouvelles modalités d’accompagnement à distance (par exemple des séances d’animation en visio-conférences) initialement mises en place en raison des contraintes liées à la crise sanitaire.
Pendant le mois de novembre, des actions concrètes d’accompagnement à l’arrêt du tabac
Des 1ères consultations individuelles d’aide au sevrage tabagique dans ou hors les murs;
Des ateliers collectifs d’aide au sevrage tabagique et/ou des groupes d’auto support;
Lors de ces actions (consultations/ateliers), peut être proposée:
la remise gratuite et directe de substituts nicotiniques dans le cadre d’un amorçage de traitement (de 7 jours à 1 mois) ;
et/ou la remise d’une prescription de ces traitements élaborée par un professionnel de santé habilité : médecins (y compris professionnels des Centres d’examen de santé, médecin du travail et médecin scolaire), sages-femmes, chirurgiens-dentistes, infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes.
Pour rappel : une prescription d’un de ces professionnels est nécessaire pour que l’assuré puisse bénéficier d’un remboursement de son traitement de substitut nicotinique par l’Assurance maladie.
Dès lors qu’un accompagnement est mis en place, des relais à l’issue du « Moi(s) sans Tabac» doivent être organisés et proposés (orientation vers le médecin traitant ou d’autres professionnels de santé ou vers des structures dédiées : consultations de tabacologie en établissements de santé ou en association, CSAPA, CJC,…)
Modalités de candidature
Retrouvez l'appel à projet, son cahier des charges et le dossier de candidature en téléchargement ci-dessous.