Le contrôle de la qualité de l'eau

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Eau du robinet

L’eau du robinet est en France l’un des aliments les plus contrôlés. Elle fait l’objet d’un suivi sanitaire permanent destiné à en garantir la sécurité sanitaire.

Chaque année en Normandie, plus de 20 000 prélèvements d’eau sont réalisés en application du programme de contrôle sanitaire.

L’eau du robinet est en France l’un des aliments les plus contrôlés. Elle fait l’objet d’un suivi sanitaire permanent destiné à en garantir la sécurité sanitaire.

Ce suivi comprend :

  • la surveillance exercée par les responsables des installations de production et de distribution d’eau. A ce titre, ils sont tenus d’effectuer un examen régulier de leurs installations et de réaliser un programme d’analyses en fonction des dangers identifiés sur le système de production et de distribution d’eau.
  • le contrôle sanitaire mis en œuvre par l’ARS. Ce contrôle sanitaire comprend toutes opérations de vérification du respect des dispositions réglementaires relatives à la sécurité sanitaire des eaux destinées à la consommation humaine. Outre la réalisation d’un programme d’analyses de la qualité de l’eau, il comprend l’inspection des installations et le contrôle des mesures de sécurité sanitaire mise en œuvre.

Ce contrôle sanitaire permet de suivre la qualité de l’eau :

  • au niveau des ressources (eaux brutes des captages)
  • à la sortie des stations de traitement (eaux mises en distribution)
  • sur le réseau de distribution (UDI) jusqu’au robinet du consommateur

La fréquence du contrôle dépend des débits des installations (ressource, production) et des populations desservies. Ce contrôle peut être adapté en fonction notamment des risques sanitaires.

Chaque année en Normandie, plus de 20 000 prélèvements d’eau sont réalisés en application du programme de contrôle sanitaire. 1 million d'analyses est réalisé par des laboratoires agréés par le ministère de la santé.
Les résultats sont gérés sur la base nationale de données SISE-Eaux et sont accessibles au public via les bulletins d'analyse affichés en mairie, au siège de la structure responsable de la distribution de l'eau, sur le site internet www.eaupotable.sante.gouv.fr.
Le suivi des risques microbiologiques en distribution est une part importante du contrôle sanitaire. Le suivi des pesticides représente plus d’un tiers des paramètres mesurés.

Les exigences de qualité actuellement en vigueur en France sont fixées par le Code de la Santé publique.

Les limites de qualité portent sur des paramètres qui sont susceptibles de générer des effets immédiats ou à plus long terme pour la santé (ex : les paramètres microbiologiques, les nitrates, les pesticides...).

Les références de qualité concernent des substances sans incidence directe sur la santé aux teneurs habituellement observées dans l’eau. Elles peuvent mettre en évidence un dysfonctionnement du traitement et être à l’origine d’inconfort ou de désagrément pour le consommateur (ex : couleur, température, fer...).

En cas de dépassement des limites de qualité, la personne responsable de la production ou de la distribution d’eau prend le plus rapidement possible les mesures correctives nécessaires (traitement, changement de ressource, interconnexion, mélange d’eau, arrêt de pompage...) afin de rétablir la qualité de l’eau, et informe le maire et le préfet compétents.

Si le préfet estime que la distribution de l’eau présente un risque pour la santé, il peut demander la mise en œuvre de mesures d’urgence telles que la restriction d’usage, voire l’interruption de la distribution. Le responsable de la distribution d’eau doit assurer immédiatement auprès des consommateurs une information assortie de conseils.

Une dérogation temporaire peut être accordée par le préfet sur la demande du responsable de la distribution, dans le cas où le dépassement ne constitue pas un danger potentiel pour la santé des personnes et s’il n’existe pas d’autres moyens raisonnables de maintenir la distribution. La délivrance d’une dérogation par le préfet est soumise à l’adoption d’un plan d’actions concernant les mesures correctives permettant de rétablir la qualité de l’eau.

La durée maximale de cette dérogation est aussi limitée que possible et ne peut excéder 3 ans. Le renouvellement de cette dérogation pour une durée maximale de 3 ans peut être accordé par le préfet. Un deuxième renouvellement de la dérogation peut être accordé. Le dossier doit alors être transmis à la Commission Européenne.

Nature et origine

De la ressource jusqu’au robinet du consommateur, les risques de contamination de l’eau sont multiples : pollutions  fécales  d’origine  humaine  ou  animale, contamination lors de son acheminement dans les réseaux de distribution ou les réseaux intérieurs (stagnation d’eau, mauvais entretien des installations, de l’adoucisseur, retours d’eau…). Les eaux d’origine superficielle ou karstique sont de par leur nature plus sensibles à la contamination microbiologique par des micro-organismes pathogènes (virus, bactéries, parasites...) provenant de leur bassin d’alimentation que des eaux souterraines qui bénéficient le plus souvent d’une filtration naturelle.

Effets sur la santé

Le risque sanitaire potentiel lié à la présence de germes pathogènes dans les eaux d’alimentation est particulièrement élevé et prouvé, eu égard aux grandes épidémies (fièvre typhoïde, choléra...) et au nombre de cas de mortalité humaine associés. Toutefois les risques épidémiques massifs et aigus liés aux pénuries d'eau ou à des contaminations sont de façon générale maîtrisés dans nos pays développés.
L’amélioration des conditions d’hygiène rend, de nos jours, les pathologies d’origine hydrique peu fréquentes et généralement plus bénignes (gastro-entérites, diarrhées...); cependant le risque microbiologique ne doit pas être sous-estimé. Ce risque dépend de l’état de santé général du consommateur, de sa sensibilité, de la nature et de la concentration des germes pathogènes présents  dans l’eau et de la quantité d’eau ingérée.

Exigences de qualité

L’eau distribuée ne doit pas contenir un nombre ou une concentration de micro-organismes, de parasites ou de toutes autres substances constituant un danger potentiel pour la santé des personnes. Des limites de qualité sont fixées pour les germes témoins de contamination fécale (Escherichia coli et entérocoques) et des références de qualité concernent d’autres indicateurs bactériologiques (bactéries coliformes et sulfito-réductrices, germes aérobies revivifiables à 22°C et à 37°C).

Actions à mettre en œuvre

Les bactéries, si l’eau n’est pas trop turbide, sont, de façon générale, facilement éliminées par un traitement de désinfection qui s’effectue classiquement par le chlore et ses dérivés.

En fonctionnement normal, la teneur en chlore résiduel ne devrait pas dépasser 0,1 mg/L sur le réseau de distribution et ne pas engendrer des goûts désagréables. En cas de détection de contamination, des mesures immédiates sont mises en œuvre (ajustement des traitements, entretien des réseaux...).

Une interdiction de consommation peut être prononcée dans les cas les plus graves. La permanence de la qualité microbiologique des eaux distribuées est assurée par :

  • le choix de ressources en eau de bonne qualité et protégées des pollutions ;
  • la mise en place de systèmes permanents de désinfection ;
  • l’entretien et la maintenance des installations de traitement, de stockage et de distribution ;
  • la surveillance continue exercée par l’exploitant.

Situation en Normandie

Pour connaître la qualité de l'eau distribuée en Normandie, consultez le dernier bilan annuel.

Ecoulement des eaux en milieu karstique

Nature et origine

La turbidité d’une eau, exprimée en unités NFU (néphélométriques), est le paramètre qui définit sa transparence. La turbidité d’une eau peut trouver son origine dans la présence de matières minérales (limons, argiles, fer, manganèse, aluminium…) ou de matières organiques (débris végétaux et animaux, bactéries, virus et parasites).

Les eaux superficielles sont généralement plus turbides que les eaux souterraines. En cas de pluies importantes, les eaux souterraines karstiques peuvent connaître des pics de turbidité importants liés à l’infiltration très rapide des eaux de ruissellement dans le karst fissuré. C’est le cas de nombreux secteurs de la nappe de la Craie exploitée surtout en Seine-Maritime et dans l’Eure.

Effets sur la santé

La turbidité présente un risque sanitaire indirect lié à la présence de bactéries, virus et parasites qui peuvent se fixer aux matières en suspension. Plus la turbidité est importante, plus le risque de présence des micro- organismes est grand, certains comme les parasites étant très résistants au chlore (Cryptosporidium, Giardia). Le risque est aggravé en présence de matière organique qui, associée à la turbidité, favorise la formation de biofilms dans le réseau et la survie des germes pathogènes.

Exigences de qualité

Pour les eaux superficielles et les eaux souterraines influencées par les eaux superficielles, la limite de qualité de 1 NFU doit être respectée au point de mise en distribution (en sortie de traitement). Pour ces mêmes eaux, la référence de qualité de 0,5 NFU s’applique aussi au point de mise en distribution. Pour tout type d’eau, la référence de qualité au niveau du robinet du consommateur est de 2 NFU.

Actions à mettre en œuvre

Les solutions mises en œuvre pour diminuer la turbidité de l’eau portent sur :

  • des actions préventives de lutte contre les ruissellements, d’aménagement des points d’engouffrement (bétoires);
  • la mise en place de systèmes d’alerte (turbidimètres en continu) ;
  • le développement de traitements de la turbidité ou le recours à des ressources de substitution pour gérer les pics lors des épisodes pluvieux : interconnexions entre réseaux de distribution d’eau.

Si la majorité des captages sensibles à la turbidité sont équipés de traitement ou d’interconnexion de secours ou permanente, quelques-uns sont néanmoins susceptibles d’être encore impactés en cas d’épisodes pluvieux importants. Le système d’alerte en place repose sur la mesure en continu de la turbidité par les collectivités responsables de la distribution de l’eau, qui permet de déclencher si nécessaire la mise en place de restrictions d’usage afin de protéger la santé des usagers. Le retour à la normale est confirmé après constat de la chute de la turbidité, purge des réseaux et analyses microbiologiques conformes.

Situation en Normandie

Pour connaître la qualité de l'eau distribuée en Normandie, consultez le dernier bilan annuel.

Nature et origine

Les nitrates, indispensables à la croissance des végétaux, sont naturellement présents dans l’environnement : ils proviennent de la fixation de l’azote atmosphérique et de la décomposition des matières organiques par des micro-organismes.

La contamination des nappes d’eau, observée depuis de nombreuses années, résulte d’apports excédentaires liés aux activités humaines : rejets urbains et industriels et principalement de la pollution diffuse agricole, due aux engrais minéraux ou organiques.

Les nitrates sont présents dans les légumes (certains en contiennent plus de 1500 mg/kg) ou dans les additifs de salaisons. L’analyse d’un repas moyen montre qu’environ 80% des nitrates sont apportés par les aliments et 20% par l’eau.

Effets sur la santé

Chez les nourrissons (moins de 6 mois), les nitrates transformés en nitrites, peuvent par la modification des propriétés de l’hémoglobine du sang, empêcher un transport correct de l’oxygène par les globules rouges.
Cette maladie, la méthémoglobinémie, provoque des cyanoses parfois très graves. Aucun cas lié à l’eau d’alimentation n’est cependant recensé en France au cours des dernières décennies. Chez l’adulte, les concentrations de nitrates et de nitrites habituellement observées dans l'eau ne présentent pas de toxicité aiguë. A long terme, les composés issus de la combinaison des nitrites avec des amines et des amides, dits N nitroso (nitrosamines et nitrosamides), sont susceptibles de provoquer des cancers.

Limite de qualité et gestion des non-conformités

Afin de protéger les populations les plus sensibles (nourrissons et femmes enceintes), la réglementation actuelle, fondée sur une recommandation de l’OMS, fixe une valeur limite à 50 mg/l au robinet du consommateur. En cas de dépassement, il est demandé à cette population sensible de ne pas consommer l’eau. Sous cette réserve, des dérogations temporaires à la limite de qualité peuvent être accordées par le Préfet sur la base d'un programme d'amélioration de la qualité, présenté par la collectivité distributrice. Au-delà de 100 mg/l, la restriction de consommation concerne l’ensemble de la population desservie.

Actions à mettre en œuvre

Si des actions de dilution voire de traitement des eaux permettent de distribuer des eaux conformes, les seules actions pertinentes et de long terme sont les actions visant à protéger les ressources en eau. Les mesures préventives doivent permettre en effet de limiter l’apport en nitrates dans les ressources en eau : mise en œuvre du 5ème programme d’action Nitrates, mise en place des périmètres de protection des captages et fixation de prescriptions visant à y réduire, voire interdire, l’utilisation d’engrais azotés et fertilisants organiques, amélioration des dispositifs d’assainissement... Ces dispositions qui peuvent être incitatives ou réglementaires doivent permettre d’assurer de manière pérenne la reconquête de la qualité de ces ressources, leur préservation et, par là même, la qualité de l’eau distribuée au robinet du consommateur. Ces actions préventives vis-à-vis de la pollution diffuse par les nitrates doivent être poursuivies et confortées.

Situation en Normandie

Pour connaître la qualité de l'eau distribuée en Normandie, consultez le dernier bilan annuel.

Nature et origine

Les pesticides, appelés aussi produits phytopharma-ceutiques ou phytosanitaires lorsqu’ils sont utilisés pour la protection des végétaux, sont des préparations contenant une ou plusieurs substances chimiques, destinés à :

  • protéger les végétaux ou produits végétaux contre tous les organismes nuisibles (insectes, champignons...) ;
  • détruire les végétaux ou des parties de végétaux indésirables, freiner ou prévenir une croissance indésirable des végétaux (mauvaises herbes...) en exerçant une action sur leur processus vital ;
  • assurer la conservation des produits végétaux (produits appliqués sur des fruits ou légumes pour freiner leur décomposition).

Les pesticides se répartissent en plusieurs groupes dont les principaux sont les fongicides (qui agissent sur les champignons), les herbicides (dont l’action porte sur les “mauvaises herbes”) et les insecticides (qui agissent sur les insectes et les acariens). D’autres pesticides ont des actions plus spécifiques (par exemple sur les limaces, les escargots et les nématodes) ou exercent un rôle de régulateur de croissance.

La France est un utilisateur important de pesticides au niveau mondial (62 700 tonnes de substances actives vendues en 2011). Les pesticides sont majoritairement utilisés pour des usages agricoles (90 à 94%). Les collectivités locales chargées de l’entretien des espaces publics, les gestionnaires d’infrastructures de transport et de voies de communication et les particuliers (jardinage) sont également des utilisateurs de pesticides. Plus de 500 substances sont actuellement homologuées en France et entrent dans la composition de plus de 3 000 produits.

Effets sur la santé

Les risques majeurs des produits phytosanitaires sont liés à des intoxications aiguës des utilisateurs (absorption accidentelle du produit, contact cutané ou inhalation lors de la manipulation des produits ou lors de l’application du traitement).

Les risques à long terme liés à une exposition répétée à de faibles doses sont plus difficiles à apprécier. Les connaissances sont notamment incomplètes sur les effets associés à un cocktail de molécules.

Des études épidémiologiques ont cependant mis en évidence des liens avec des effets retardés sur la santé, principalement dans le champ des cancers, des effets neurologiques et des troubles de la reproduction.

Les limites de la qualité de l’eau au robinet du consommateur

Pour les pesticides détectés dans les eaux destinées à la consommation humaine, le Code de la Santé publique fixe les limites de qualité à :

  • - 0,1 µg/L pour chaque pesticide (à l’exception de l’aldrine, la dieldrine, l’heptachlore et de l’heptachloro-epoxyde : 0,03 µg/l) ;
  • - 0,5 µg/L pour le total des substances mesurées.

La valeur limite de 0,1 µg/l correspond au seuil de détection des méthodes d’analyse disponibles au début des années 1970 pour les pesticides recherchés à l’époque. Elle n’est pas fondée sur une approche toxicologique et n’a donc pas de valeur sanitaire.

Son maintien alors que les moyens analytiques ont évolué a pour objectif de réduire la présence de ces composés au plus bas niveau de concentration possible et de limiter la dégradation des milieux en cohérence avec la directive cadre sur l’eau.

Des dérogations temporaires à la limite de qualité peuvent être accordées par le préfet sur la base d'un programme d'actions préventives et curatives présenté par la collectivité distributrice, sous réserve de non impact sur la santé.

La gestion des non-conformités

Les mesures de gestion à mettre en œuvre dépendent notamment de la durée du dépassement, des concentrations en pesticides mesurées dans l’eau et de leur toxicité.

Tout premier dépassement de la norme de 0,1 µg/l déclenche la réalisation d’un suivi mensuel de la substance concernée. Pour la majorité des substances actives, des valeurs sanitaires maximales admissibles, Vmax, sont proposées par l’Agence Nationale de la Sécurité Sanitaire (ANSES).

En cas de dépassement de la valeur sanitaire maximale d’un pesticide donné, des mesures de restriction sont mises en œuvre ; la population doit être informée de ne pas utiliser l’eau distribuée pour la boisson et la préparation des aliments. Trois types de situations peuvent être distingués selon la concentration et la durée du dépassement :

  • NCO - Non-conformité ponctuelle : les situations de présence de pesticides à des concentrations supérieures aux limites de qualité sur une période n’excédant pas 30 jours cumulés sur une année sans jamais dépasser la valeur sanitaire maximale Vmax : l’eau distribuée ne présente pas de risque sanitaire pour la population ;
  • NC1 - Non-conformité récurrente : les situations de présence de pesticides à des concentrations supérieures aux limites de qualité sur une période de plus de 30 jours cumulés sur une année sans jamais dépasser la valeur sanitaire maximale Vmax : l’eau distribuée ne présente pas de risque sanitaire pour la population ;
  • NC2 - Restriction d’usage : les situations de présence d’au moins un pesticide à une teneur supérieure à la valeur sanitaire maximale Vmax, quelle que soit la durée de dépassement : l’eau présente des risques sanitaires pour la population qui doit être informée de ne pas utiliser l’eau distribuée pour la boisson et la préparation des aliments y compris la cuisson (hormis le lavage des aliments).
Vmax-pesticides

 

Situation en Normandie

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Nature et origine

Le trichloroéthylène et le tétrachloroéthylène sont des composés organiques halogénés volatils (COHV). Leur présence dans l’environnement est liée à leur utilisation importante en tant que solvants dans l’industrie principalement pour le nettoyage et le dégraissage des métaux, le nettoyage à sec. Leurs concentrations dans les eaux de surface sont limitées du fait de leur volatilité, tandis qu’ils tendent à s’accumuler au fond des nappes d’eaux souterraines en raison de leur densité et de leur faible possibilité de dégradation.

Effets sur la santé

Les principaux organes cibles de ces 2 substances sont les mêmes : le système nerveux central, le foie, les reins. Elles sont classées comme cancérogène probable pour l’homme par le CIRC. Les principales voies d’exposition sont l’air et l’eau.

Exigences de qualité

La limite de qualité de 10 µg/l s’applique à la somme des concentrations en trichloroéthylène et tétrachloroéthylène dans l’eau du robinet.

Dans son avis du 28 décembre 2006, l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments (AFSSA) stipule qu’en cas de dépassement dû au trichloroéthylène et au tétrachloroéthylène, l’utilisation d’une eau pour laquelle la somme des quotients de dangers est inférieure à 1 (concentration de trichloroéthylène /20 + concentration du tétrachloro-éthylène /40 < 1) permet le respect des doses journalières tolérables proposées par l’OMS pour le trichloroéthylène et pour le tétrachloroéthylène ainsi que la prise en compte des éventuels effets combinés d’une exposition conjointe à ces 2 composants.

Néanmoins, l'AFSSA rappelle qu’il convient de mettre en œuvre les moyens permettant de ramener la somme des concentrations en tri- et tétrachloro-éthylène au moins au niveau de la limite de qualité dans les meilleurs délais et le cas échéant au niveau le plus bas possible.

Situation en Normandie

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Nature et origine

L’origine des fluorures présents dans les ressources en eau peut être naturelle car le fluor est un élément assez répandu dans la nature, constitutif de diverses roches de l’écorce terrestre ; ou liée aux activités anthropiques exercées dans le bassin versant. Les fluorures sont présents naturellement dans l’eau, le plus souvent à des concentrations faibles. Des aliments comme le poisson, divers légumes et le thé, sont particulièrement riches en fluor.

Effets sur la santé

Le fluor joue un rôle important dans la santé dentaire. A faible dose dans l’eau (entre 0,5 et 1,5 mg/l), il a un effet bénéfique en prévenant l’apparition des caries dentaires. A des concentrations plus importantes (au-delà de 2 mg/l), le fluor devient toxique pour l’homme. Cette toxicité se manifeste par une fluorose dentaire (tâches de l’émail), puis par une fluorose du squelette à des concentrations beaucoup plus élevées (douleurs osseuses et articulaires accompagnées de déformations). Les enfants constituent une population sensible.

Exigences de qualité

La limite de qualité dans l’eau du robinet est de 1,5 mg/l afin de prévenir ses effets toxiques en tenant compte des autres apports par l’alimentation.

Situation en Normandie

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