La qualité de l’air extérieur

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Impact sanitaire de la qualité de l’air extérieur

La qualité de l'air extérieur sur la santé est majoritairement attribuable à une exposition permanente à des niveaux modérés de pollution, et non, contrairement aux idées reçues, à l’exposition à de forts niveaux de pollution lors d’épisodes de « pics », même répétés.

Impact sanitaire de la qualité de l’air extérieur

Les études épidémiologiques démontrent l’impact sur la santé de la qualité de l’air, et ce, même à des niveaux faibles de pollution. L’impact sur la santé est d’ailleurs majoritairement attribuable à une exposition permanente à des niveaux modérés de pollution, et non, contrairement aux idées reçues, à l’exposition à de forts niveaux de pollution lors d’épisodes de « pics », même répétés.

Les effets sont principalement de deux ordres :

Il s’agit des effets sur la santé survenant quelques jours après une exposition à la pollution ; ils comprennent :

  • des symptômes irritatifs au niveau des yeux, du nez et de la gorge ;

  • des aggravations des pathologies respiratoires chroniques comme les crises d’asthmes chez les asthmatiques ;

  • une sensibilité accrue aux pollens, moisissures, acariens ;

  • la dégradation des défenses de l’organisme aux infections microbiennes ou virales ;

  • l'augmentation de survenue d'infarctus du myocarde

> Ces effets peuvent provoquer des hospitalisations voire le décès.

Toute la population peut être concernée par ces effets. Il existe cependant une grande variabilité individuelle dans la susceptibilité aux polluants atmosphériques. Certaines populations y sont en effet plus vulnérables (femmes enceintes, nourrissons et jeunes enfants, personnes de plus de 65 ans, personnes souffrant de pathologies cardiovasculaires, insuffisants cardiaques ou respiratoires, personnes asthmatiques) ou sensibles (personnes se reconnaissant comme sensibles lors des pics de pollution et / ou dont les symptômes apparaissent ou sont amplifiés lors des pics, par exemple : personnes diabétiques, personnes immunodéprimées, personnes souffrant d’affections neurologiques ou à risque cardiaque, respiratoire, infectieux).

Une exposition chronique à la pollution de l’air (sur plusieurs années), même à de faibles niveaux, peut contribuer au développement de pathologies chroniques telles que le cancer du poumon, des pathologies cardiovasculaires (infarctus du myocarde, angine de poitrine ou troubles du rythme cardiaque) et respiratoires, ainsi qu’un impact sur la mortalité anticipée, notamment cardiovasculaire. Des études récentes pointent également des effets possibles sur la reproduction, le risque de naissance prématurée, le développement neurologique de l’enfant et la démence chez les personnes âgées.

En contribuant au développement de ces maladies, la pollution de l’air diminue sensiblement la qualité et l’espérance de vie de la population.

Le poids de ces impacts à long-terme en termes de décès ou d’hospitalisation est largement supérieur à celui des impacts à court-terme.

Pour en savoir plus : http://invs.santepubliquefrance.fr/Dossiers-thematiques/Environnement-et-sante/Air-et-sante

 

La surveillance de la qualité de l’air extérieur

La surveillance de la qualité de l’air extérieur est assurée par l’Association Agréée de Surveillance de la Qualité de l’Air (AASQA) Atmo Normandie.

Cette surveillance est assurée par un réseau de capteurs et porte notamment sur les polluants suivants, considérés comme des indicateurs de pollution :

  • Le dioxyde de soufre (SO2) ;

  • Les oxydes d’azote (NO2 et NO) ;

  • Le monoxyde de carbone (CO) ;

  • L’ozone (O3) ;

  • Les particules fines (PM10 et PM2,5) ;

  • Le Benzène (C6H6).

En savoir plus sur les modalités de surveillance

Conduite à tenir en cas de pollution de l'air

En cas de pic de pollution, le respect des recommandations sanitaires permet de limiter les conséquences sanitaires de l’épisode de pollution.

Pour les personnes appartenant à la catégorie des personnes vulnérables : femmes enceintes, nourrissons et jeunes enfants, personnes de plus de 65 ans, personnes souffrant de pathologies cardiovasculaires, insuffisants cardiaques ou respiratoires, personnes asthmatiques) ou sensibles (personnes se reconnaissant comme sensibles lors des pics de pollution et / ou dont les symptômes apparaissent ou sont amplifiés lors des pics, par exemple : personnes diabétiques, personnes immunodéprimées, personnes souffrant d’affections neurologiques ou à risque cardiaque, respiratoire, infectieux), les épisodes de pollution peuvent avoir des conséquences plus importantes pour la santé que pour la population générale.

Ces personnes peuvent être informées directement (par e-mail) des épisodes de pollution de l’air en s’inscrivant sur le site de l’Association Agréée de Surveillance de la Qualité de l’Air (AASQA) Atmo Normandie au lien suivant : http://www.atmonormandie.fr/Abonnement
Ce service est également disponible pour la population générale.

Que faire en cas de pic de pollution de l'air ?

En cas de pic de pollution, le respect des recommandations sanitaires, disponibles en téléchargement ci-après, permettra de limiter les conséquences sanitaires de l’épisode de pollution. Ces recommandations sont à destination des personnes vulnérables et sensibles et de la population générale, et sont à mettre en œuvre lors de dépassements des seuils d’information-recommandation ou d’alerte.

Pollution PM10-NO2-SO2 - recommandations sanitaires  (pdf, 667.51 Ko)

Pollution O3 - recommandations sanitaires  (pdf, 157.33 Ko)

Guide pratique - Que faire en cas de pollution de l'air ?  (pdf, 2.02 Mo)

Par ailleurs, des dispositions visant à limiter les émissions des sources fixes et mobiles de pollution atmosphériques sont adoptées par les préfets de département lors des épisodes de pollution. Il s’agit de recommandations en cas de dépassement du seuil d’information-recommandation, complétées par des mesures réglementaires en cas de dépassement du seuil d’alerte.

Ces dispositions sont consultables sur les sites internet des 5 préfectures de départements.