Pour découvrir ce métier, les qualités requises, les débouchés et les étapes pour y accéder :
Le masseur kinésithérapeute est un professionnel de santé intervenant après prescription et étude du dossier médical du patient. Dans son champ thérapeutique, il pratique un examen clinique afin d’établir un bilan de capacités du patient pour définir ensuite les méthodes employées et les moyens à mettre en œuvre. Il détermine ainsi un programme de rééducation adapté, en toute indépendance et en toute responsabilité.
Il assure la rééducation des patients présentant :
- Des troubles du mouvement ou avec des difficultés de motricité ;
- des déficiences ou altérations des capacités fonctionnelles (paralysies, troubles neurologiques…).
Son champ d’intervention est donc très large : maladies neurologiques, traumatologie, affections rhumatismales, traitement des troubles de l’équilibre, de l’incontinence urinaire et fécale, cancérologie, traitement des affections respiratoires et cardio-vasculaires, des troubles de la déglutition, rééducation pédiatrique… Le kinésithérapeute peut intervenir à tout âge de la vie de ses patients.
Missions principales
- Réaliser un bilan de l’état physique du patient en évaluant les capacités fonctionnelles et en identifiant les dysfonctionnements moteurs ;
- élaborer un programme de rééducation adapté au patient et à sa pathologie, incluant des exercices de mobilisation, d’étirement, de renforcement musculaire ou des massages thérapeutiques ;
- assurer des soins manuels (massages, manipulations) ou techniques à l’aide d’appareils (électrothérapie, ultrasons) ;
- prévenir les douleurs musculo-squelettiques, les troubles respiratoires, ou les complications liées à des immobilisations prolongées ;
- éduquer le patient sur l’importance des postures, des exercices et des gestes à adopter dans la vie quotidienne pour améliorer sa récupération et prévenir les récidives.
Pour devenir masseur kinésithérapeute, il faut être titulaire diplôme d’Etat et être inscrit à l’Ordre des Kinésithérapeutes. Le cursus pour obtenir le diplôme dure cinq années réparties comme telles :
Une première année à l’Université
En PACES (première année commune aux études de santé), en biologie ou en sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS) ou avec une L1 en licence disposant de l’option « accès santé en kinésithérapie »
Quatre années dans un institut de formation en Masso-Kinésithérapie
Chaque année, le nombre de places ouvertes en IFMK est fixé par arrêté. Pour l’année 2023-2024, il était question de 3036 places au national, dont 201 en Normandie. Dans les IFMK publics, les frais de scolarités sont tous identiques. Dans les IFKM privé à but lucratif, il peut atteindre jusqu’à 10 000 € par an.
La formation est partagée en deux cycles de deux ans : le premier est consacré aux fondamentaux théoriques (ingénierie de la kinésithérapie et savoirs transversaux), le second étant plus axé sur la pratique professionnelle.
En Normandie, il y a trois centres de formation publics :
- IFMK CHU de Rouen (76)
- IFMK à Alençon (61)
- IFMK La Musse (27)
les sportifs de haut niveau ayant validé une première année universitaire peuvent candidater en vue de l’admission en première année de formation en masso-kinésithérapie.
Les personnes en situation de handicap d’origine visuelle peuvent suivre une année d’études spécifique favorisant ainsi l’accès à la formation, permettant d’obtenir le diplôme d’Etat de masseur kinésithérapeute.
En tant que libéral
Plus de 80% des kinésithérapeutes diplômés travaillent dans le libéral. Seul à leur compte ou en cabinet privé en tant que salarié, ils s’adaptent à l’emploi du temps de leurs patients.
Le kiné reçoit une grande variété de patients, qu’il s’agisse de rééducation post-traumatique, de troubles musculo-squelettiques ou de traitements à plus long terme pour des pathologies chroniques (arthrose, scoliose, etc.). Le kinésithérapeute libéral doit également gérer la partie administrative et comptable de son activité, notamment les relations avec les caisses d’assurance maladie et les mutuelles.
Pour s’installer en libéral, le kinésithérapeute doit :
- obtenir une autorisation d’exercice délivrée par l’Agence Régionale de Santé (ARS) ;
- s’inscrire à l’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes ;
- souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle adaptée à l’exercice libéral ;
- gérer l’ensemble des démarches administratives : ouverture d’un local professionnel, équipements nécessaires pour les soins (tables de massage, appareils de rééducation), gestion de la facturation et des relations avec les organismes de sécurité sociale.
Dans les établissements sanitaires et médico-sociaux
En milieu hospitalier
Dans un établissement hospitalier, le masseur-kinésithérapeute travaille en équipe pluridisciplinaire avec des médecins, des infirmiers et d’autres professionnels de la rééducation. Il intervient dans des services tels que la traumatologie, la neurologie, la gériatrie ou la rééducation respiratoire. Son rôle est d’accompagner les patients en post-opératoire ou en rééducation après un accident ou une pathologie invalidante (AVC, fractures, opérations chirurgicales lourdes).
En centre de rééducation ou en structure spécialisée
Le masseur-kinésithérapeute peut également exercer en centre de rééducation fonctionnelle ou dans des établissements spécialisés (centres pour enfants handicapés, centres de réadaptation cardiorespiratoire, etc.). Dans ces structures, il suit des patients souvent pendant plusieurs mois, dans des parcours de rééducation lourds après des accidents graves, des opérations chirurgicales ou des maladies chroniques. Il intervient également dans des centres pour sportifs ou des structures thermales.
Les titulaires d’un diplôme obtenu dans l’Union Européenne peuvent également exercer en France après avoir accompli les formalités nécessaires.
Le masseur kinésithérapeute travaille en coordination et en collaboration
Qu’il exerce en libéral ou comme salarié du secteur hospitalier, le masseur kinésithérapeute travaille toujours en étroite collaboration avec les soignants. A l’hôpital, il fait partie d’une équipe interprofessionnelle constituée autour du patient.
Les soins prodigués sont coordonnés entres les médecins et les autres professionnels paramédicaux (comme les ergothérapeutes, les psychomotriciens). Il peut également communiqué avec des fournisseurs d’orthopédie médicale, des orthoprothésistes pour la réalisation d’appareillages…