Les infections à papillomavirus humains (HPV) sont très fréquentes et très contagieuses. Parmi les 200 types de HPV déjà identifiés, 12 ont été définis comme étant à haut risque ou potentiellement oncogènes (c’est-à-dire impliqué dans la survenue de cancers), tandis que d’autres à moindre risque sont responsables de verrues génitales (aussi appelées condylomes).
On estime que 8 personnes sur 10 seront en contact avec un de ces virus au cours de leur vie. Ces virus se transmettent par simple contact au niveau des parties génitales, le plus souvent lors de rapports sexuels, avec ou sans pénétration.
La plupart du temps, ces infections guérissent spontanément (90 % dans les deux ans). Mais dans 5 à 10 % des cas, ces infections persistent et peuvent être à l’origine de lésions précancéreuses ou de cancers du col de l’utérus, de l’anus, du vagin, du pénis, de la vulve et de l’oropharynx.
La vaccination prévient jusqu’à 90 % des infections à HPV. Elle est recommandée depuis 2007 chez les filles de 11 à 14 ans et depuis janvier 2021 chez les garçons.
La protection vaccinale est complète après injection de deux doses de vaccin espacées de 5 à 13 mois.
La vaccination dès l’âge de 11 ans permet de garantir une meilleure réponse vaccinale.
Un rattrapage est possible entre 15 et 19 ans, dans ce cas, trois doses seront nécessaires.
La large utilisation des vaccins HPV au niveau international a confirmé leur efficacité et leur profil de sécurité reconnu par l’Organisation mondiale de la santé. À ce jour, plus de 100 millions d’enfants et d’adolescents ont été vaccinés dans près de 80 pays.
En ville, chez un professionnel de santé (médecin, infirmier, sage-femme, pharmacien), dans un centre de vaccination ou une de ses antennes (cliquez ici pour plus d'informations), au collège (classe de 5e) avec l’autorisation des parents lors du passage de l’équipe du centre de vaccination.
- Au sein des collèges, la vaccination est gratuite (sans avance de frais)
- En ville, en Normandie, la Ligue contre le cancer a conventionné avec l’Assurance maladie, la Mutualité sociale agricole (MSA), l’URML et les Unions régionales des professionnels de santé (URPS) pour proposer une vaccination par les professionnels de ville sans avance de frais. Ce dispositif est mis en place depuis 2019 en Seine-Maritime, depuis 2023 pour la Manche et l’Orne et depuis 2024 pour le département de l'Eure et sera prochainement déployé dans le Calvados, permettant un accès sans frais dès cette année à la campagne de vaccination contre les HPV sur l’ensemble du territoire régional.
En Normandie, un dispositif de vaccination contre les HPV au collège a été mis en place dès 2019 par l’Agence régionale de santé et l’académie de Normandie, en partenariat avec les centres de vaccination habilités, coordonnés et financés par l’ARS Normandie (CHU de Caen, Fondation Hospitalière Miséricorde et CH Eure-Seine) auprès des élèves de 5e. C’est l’âge idéal pour initier une vaccination contre les HPV et effectuer un rattrapage des autres vaccins recommandés.
Les actions déjà déployées par l’ARS Normandie en direction des jeunes adolescents et de la vaccination contre les HPV confirment l’efficacité d’une telle organisation sur l’acceptabilité et l’accessibilité de la vaccination.
Ainsi, pendant l’année scolaire 2022-2023, les centres de vaccination ont réalisé 3 192 vaccins contre les HPV (filles et garçons) dans les collèges du Calvados, de l’Eure, de la Manche et de l’Orne. Le conseil départemental de Seine-Maritime a mené des interventions depuis plusieurs années dans les collèges pour le rattrapage vaccinal et par la remise d’une prescription pour effectuer une vaccination contre les HPV en ville.
Selon Santé publique France, en 2022, la couverture vaccinale contre les infections à HPV était de 58,7 % pour une dose chez des filles âgées de 15 ans en Normandie (48,8 % en France métropolitaine) et de 51,2 % pour le schéma complet chez les filles âgées de 16 ans (42,4 % en France métropolitaine). Chez les jeunes garçons, dont la vaccination est recommandée depuis deux ans, la couverture vaccinale est de 16,9 % pour la première dose à 15 ans (13,1 % en France métropolitaine) et de 11,2 % pour le schéma complet (8,5 % en France métropolitaine).
Dans le cadre de la campagne nationale annoncée par le président de la République le 28 février 2023, le dispositif de vaccination en collège a été amplifié dès la rentrée scolaire 2023. En effet depuis septembre 2023, tous les collèges publics et privés sous contrat volontaire de la région académique de Normandie bénéficie de cette proposition de vaccination au sein de leur établissement.
Pour rappel, la Normandie compte 305 collèges publics, 83 collèges privés sous contrat et 9 collèges privés hors contrat avec au total 42 000 enfants scolarisés en classe de 5e.
L'organisation de cette campagne en Normandie consiste à :
- sensibiliser les élèves de 6e et leurs familles ;
- proposer aux élèves de 5e disposant d’une autorisation parentale :
- une première dose contre les HPV et un rattrapage des autres vaccins,
-
une prescription et un rappel à 5 mois pour effectuer la deuxième dose en ville par un médecin, un infirmier, un pharmacien ou une sage-femme,
- effectuer la deuxième dose aux élèves de 4e n’ayant pas été vaccinés en ville.
Au sein des collèges, cette campagne de vaccination offre à chaque parent, même ceux les plus éloignés du système de santé, la possibilité de faire vacciner leur enfant.
Ce sont les professionnels de santé des centres de vaccination qui se déplacent dans les collèges pour vacciner les enfants. Le carnet de santé est indispensable pour qu’ils vérifient le statut vaccinal de l’élève et s’assurent, avant de réaliser l’injection, que l’enfant ne présente pas de contre-indication. Celles-ci sont exceptionnelles. Sans ces informations, la vaccination ne pourra être réalisée.
La vaccination des enfants ne se fait qu’après l’autorisation écrite ou dématérialisée des deux parents. Si elle est fortement recommandée pour protéger les enfants pour qu’ils ne développent pas de lésions pré-cancéreuses et de cancers liés aux infections HPV à l’âge adulte, elle n’est pas obligatoire.
Par ailleurs, une information spécifique sera réalisée afin d’informer les parents sur la sûreté et l’efficacité du vaccin, d’accompagner les professionnels de santé et les acteurs de l’enseignement et de sensibiliser les collégiens à l’intérêt de cette vaccination.
À l’occasion de cette séance de vaccination, des données seront collectées par les centres de vaccination et pourront être utilisées à visée épidémiologique (statistiques anonymes) : âge, sexe, vaccins à jour ou non, autorisation parentale ou non, vaccins effectués par le centre de vaccination. Votre participation à ce projet de recherche est volontaire. Vous êtes libre de refuser d’y participer sans encourir aucune responsabilité. Vous avez bien entendu la possibilité de réfléchir avec votre entourage, avant de prendre votre décision ou de refuser sans aucun préjudice pour vous. Aspects légaux Ces données seront identifiées par un numéro de code et la première lettre du nom et prénom de l’enfant. Ces données pourront également, dans des conditions assurant leur confidentialité, être transmises aux autorités sanitaires de santé ou judiciaires. Si vous ne souhaitez pas que les données de votre enfant soient analysées cochez cette case . Vos données seront conservées par le promoteur, responsable du traitement de données jusqu’à la publication des résultats. Vos données seront ensuite archivées selon la réglementation en vigueur. Celles-ci pourront faire l’objet d’une transmission à un tiers le cas échéant sous réserve de l’engagement du Promoteur via une convention relative au respect de vos données personnelles. Conformément aux dispositions de la loi n° 2018-493 du 20 juin 2018 relative à la protection des données personnelles, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification de vos données personnelles ainsi que le droit à l’effacement et à l’oubli de vos données. Vous disposez également d’un droit d’opposition à la transmission des données couvertes par le secret professionnel susceptibles d’être utilisées dans le cadre de cette recherche et d’être traitées. Ce traitement automatisé de vos données de santé est conforme au règlement Européen du 27 avril 2016 relatif à la protection des personnes physiques à l'égard du traitement des données à caractère personnel et à la libre circulation de ces données. Vous disposez d’un droit de réclamation auprès de la Commission National de l’Informatique et des Libertés (CNIL) : 3, place de Fontenoy – TSA 80715 – 75334 PARIS cedex 07 (01.53.73.22.22)