Lutte contre les violences conjugales et intrafamiliales : des outils à disposition des professionnels

Actualité

Les femmes sont les premières victimes de violences au sein du couple, dans ce contexte, les acteurs normands, sous la coordination de la Direction régionale aux droits des femmes et à l’égalité entre les femmes et les Hommes et de l’ARS Normandie, proposent des outils dédiés aux professionnels pour les aider à mieux accompagner les victimes de violences conjugales.

Destiné aux professionnels et aux acteurs de la lutte contre les violences faites aux femmes, "Stop violences conjugales Normandie" recense et cartographie toutes les ressources sur un territoire donné : conseil juridique, dépôt de plainte, accompagnement psychologique, hébergement, santé sexuelle…

Son interface permet un accès rapide à des informations locales à partir d'une sélection multi-critères selon les besoins de la victime. Précises et sécurisées, ces informations sont mises à jour directement par les structures concernées.

Des fonctionnalités complémentaires permettent l'export et l'impression des fiches sélectionnées. Un espace documentaire donne accès à des supports de communication (affichettes, flyers..) et à des sites pour s'informer et se former.

Consulter le site internet

 

Afin de répondre aux questions récurrentes que se posent les médecins et plus largement les professionnels de santé, une série de courtes vidéos a été conçue et réalisée en Normandie. Coordonné par la Direction régionale aux droits des femmes et à l'égalité entre les femmes et les hommes, le projet est réalisé en partenariat avec : 

  • la Cour d'appel de Rouen,
  • l'Agence régionale de santé
  • l'Ordre régional des médecins,
  • le Barreau de Rouen,
  • l'Ordre départemental des médecins de Seine-Maritime,
  • l'Union régionale des médecins libéraux,
  • Archimède-Films pour la réalisation vidéo

D'une durée de 6 à 8 minutes, chaque séquence met en scène une médecin qui interroge des spécialistes du thème traité (magistrate, avocate, président de l'Ordre, etc...).

Trois vidéos ont d'ores et déjà été réalisées :

 

 

 

La Mission interministérielle pour la protection des femmes contre les violences et la lutte contre la traite des êtres humains (MIPROF) a organisé le mardi 22 novembre 2022 la dixième édition de ses rencontres interprofessionnelles intitulée « La formation des professionnels : une étape essentiel pour lutter contre les violences faites aux femmes ».

Les outils et documents de la MIPROF sont accessibles en cliquant ici

Le gouvernement a lancé une campagne de communication nationale pour faire prendre conscience de l’ampleur des violences sexuelles faites aux enfants et apporter des solutions concrètes en matière de détection et de signalement.

1 enfant est agressé sexuellement toutes les 3 minutes[1]

Filles comme garçons, de tout âge et de tout milieu social, peuvent être victimes de violences sexuelles. Exhibition, attouchement, viol, inceste, mutilation sexuelle, sextorsion, harcèlement, visionnage de pornographie… Ces violences sont multiples et entraînent des effets extrêmement graves et profonds sur la santé des victimes, tant sur le plan physique que psychologique.

Une campagne pour mettre fin au silence autour des violences sexuelles

Le plus souvent, les enfants qui subissent des violences sexuelles ne savent pas quoi faire ni à qui en parler. L’inconcevabilité de ces violences crée un silence qui musèle les victimes ainsi que leurs proches et d’une certaine manière, la société tout entière. Pour lever les obstacles conscients ou inconscients du grand public au signalement, la campagne rappelle qu’il n’est pas acceptable que les enfants portent seuls la responsabilité de mettre fin au secret qui entoure encore les violences sexuelles.

Pour signaler les violences sexuelles faites aux enfants

Pour toute situation d’enfant en danger ou pour demander conseil, chacun peut appeler le 119, numéro national d’appel d’urgence gratuit et confidentiel. Ce numéro est destiné aux enfants, qu’ils soient eux-mêmes en danger ou appelant pour un autre enfant, ainsi qu’aux adultes confrontés ou préoccupés par une situation de violences sexuelles. Il est aussi possible d’envoyer un écrit au 119 via le formulaire à remplir en ligne ou d’entrer en relation via un tchat en ligne : www.allo119.gouv.fr

Si vous êtes un professionnel, vous pouvez directement contacter la Cellule de recueil des informations préoccupantes (CRIP) de votre département qui a pour mission d’évaluer toutes les informations préoccupantes relatives à un mineur en danger ou en risque de l’être. Elle peut donc demander une mesure de protection, solliciter le parquet, ouvrir une enquête sociale, ou encore recourir aux Unités d’Accueil Pédiatrique Enfants en Danger.

Repérer les violences sexuelles faites aux enfants et savoir comment réagir

Au-delà de ses objectifs d’information et de sensibilisation, la campagne propose plusieurs contenus additionnels : 

  • Une affiche pour expliquer aux parents, proches et professionnels comment réagir lorsqu’ils soupçonnent ou ont connaissance de telles violences ;
  • Un dépliant repère qui rappelle ce que sont ces violences, les conséquences qu’elles ont sur les enfants selon leur âge et que faire quand on est témoin ;
  • Quatre interviews pour mieux comprendre l’aide apporter aux enfants victimes : une victime, une écoutante du 119, une psychologue d’une unité médico-judiciaire et la responsable de la CRIP de Paris ;
  • Une animation vidéo pédagogique qui présente les violences sexuelles, les signes d’alerte et la bonne manière de réagir. Cette animation sera proposée en version longue et en extraits thématiques.
  • Des posts réseaux sociaux thématiques pour partager ces contenus.
 

[1] Source : CIIVISE, 2022


Les actions engagées en France en chiffres clés

  • 4 lois votées depuis 2017 pour protéger les femmes victimes de violences
  • + 60 % de places d'hébergement dédiées aux femmes victimes de violences depuis 2017
  • Budget du ministère de l'égalité entre les femmes et les hommes multiplié par 2 durant le quinquennat
  • 3 000 téléphones grave danger ont été déployés à ce jour
  • 88 286 policiers et gendarmes ont reçu une formation pour un meilleur accueil et accompagnement des victimes