La bronchiolite est une maladie respiratoire épidémique qui touche principalement les enfants avant l'âge de deux ans. Elle est due le plus souvent à un virus appelé Virus Respiratoire Syncytial (VRS) qui touche les petites bronches.
Chaque hiver, pendant la saison épidémique d’octobre à mars, elle touche environ 30% des enfants de moins de deux ans. Si elle est majoritairement bénigne, la bronchiolite peut être à l’origine de complications graves chez le nourrisson et reste l’une des premières causes d’hospitalisation des enfants de moins d’un an pendant la saison hivernale.
On estime que la bronchiolite touche chaque hiver près de 30% des nourrissons de moins de 2 ans, soit environ 480 000 cas par an. Chaque année, 45 000 hospitalisations liées au virus respiratoire syncytial (VRS) sont enregistrées, dont 69% concernent des enfants de moins d'un an.
En 2023, la campagne d’immunisation Beyfortus® a montré des signes très positifs avec une adhésion des parents de plus de 80 %, et a permis d’éviter 5 800 hospitalisations pour bronchiolite à VRS selon les travaux de modélisation de Santé publique France et de l’Institut Pasteur.
La bronchiolite débute par un simple rhume (nez bouché ou qui coule) et l’enfant tousse un peu. Puis, la toux est plus fréquente, la respiration peut devenir sifflante.
L’enfant peut être gêné pour respirer et avoir du mal à manger et à dormir. Il peut avoir de la fièvre.
Dans la majorité des cas, la bronchiolite guérit spontanément au bout de 5 à 10 jours mais la toux peut persister pendant 2 à 4 semaines.
Si votre enfant a moins de 3 mois, soyez particulièrement vigilant.
En cas de signes de bronchiolite, contactez rapidement un médecin qui confirmera le diagnostic.
La bronchiolite est une maladie très contagieuse.
Les adultes et les grands enfants qui sont porteurs du virus respiratoire syncytial n’ont habituellement aucun signe ou ont un simple rhume.
Ainsi, beaucoup de personnes transportent le virus et sont contagieuses sans le savoir.
Le virus se transmet facilement d’une personne à une autre par la salive, la toux et les éternuements.
Le virus peut rester sur les mains et les objets (comme sur les jouets, les tétines, les “doudous”).
La vaccination maternelle au moyen du vaccin Abrysvo® permet aux parents de choisir une stratégie qui repose sur une injection à la mère pendant sa grossesse, et non pas au nouveau-né. Cette solution de vaccination vient ainsi compléter l’éventail des traitements préventifs qui étaient déjà disponibles. Injecté entre la fin du septième mois et la fin du huitième mois de grossesse, le vaccin Abrysvo® permet à la femme enceinte de fabriquer des anticorps qu’elle transmet à son enfant à travers le placenta. Grâce à cette vaccination de la mère, le nourrisson est ainsi protégé dès sa naissance et jusqu’à l’âge de 6 mois contre le VRS.
L'immunisation du nourrisson grâce à deux traitements préventifs, Synagis® et Beyfortus®, qui sont des anticorps monoclonaux, proposés aux nouveau-nés sous forme d’injection, sont de nouveau disponibles cette année :
- Beyfortus®, mis à disposition en France pour la première fois en 2023, et recommandé chez les enfants nés en 2024, il protège au moins cinq mois après l’injection et peut être réalisé avant la sortie de la maternité ou en ville.
- Synagis®, quant à lui, est indiqué chez certains enfants prématurés et chez les nourrissons à haut risque (chez les enfants porteurs d’une malformation cardiaque ou pulmonaire, en fonction de l’avis des spécialistes qui les suivent).
Ces traitement repose sur la technologie des anticorps monoclonaux, c’est-à-dire que l’on donne directement à l’organisme les moyens de se défendre (à la différence d’une vaccination qui déclenche la fabrication de ces défenses).
La Haute autorité de santé vous permet de comparer les options (vaccin maternel et t traitements préventifs) : consulter le dossier ici.
Afin de limiter la diffusion de cette épidémie, il est important de respecter les gestes barrières pour protéger les plus petits.
Suivre les soins et les traitements prescrits par le médecin.
Lui nettoyer le nez au moins 6 fois par jour avec du sérum physiologique, en particulier avant de lui donner à boire ou à manger.
Lui donner régulièrement de l’eau à boire pour éviter la déshydratation.
Fractionner ses repas (lui donner à manger plus souvent et en plus petites quantités).
Bien aérer toutes les pièces du logement (particulièrement la pièce où il dort).
Ne pas trop le couvrir.
Continuer à le coucher sur le dos à plat.
Ne jamais fumer près de lui.
Demandez conseil à votre médecine ou à votre pharmacien.
Si votre enfant est gêné pour respirer ou s’il a des difficultés pour manger ou téter, consultez rapidement votre médecin habituel.
Il examinera votre enfant à la recherche de signes de gravité et prescrira les soins nécessaires. Dans certains cas, des séances de kinésithérapie respiratoire pourront être prescrites. L’hospitalisation est très rarement nécessaire.
Il est préférable de contacter rapidement le 15 si l’enfant se trouve dans un des cas suivants :
Il est âgé de moins de six semaines.
Il s’agit d’un ancien prématuré âgé de moins de trois mois.
Il a déjà une maladie respiratoire ou cardiaque identifiée.
Il boit moins de la moitié de ses biberons à trois repas consécutifs.
Il vomit systématiquement.
Il dort en permanence, ou au contraire, pleure de manière inhabituelle et ne peut s’endormir.
En cas de symptômes, j’appelle d’abord mon médecin. S’il n’est pas disponible je compose le 15 avant de me rendre aux urgences.