En pratique, l’EPRD consiste en une présentation différente des comptes présents dans le Budget Prévisionnel (BP). Techniquement, il peut donc être produit dans les mêmes délais qu’un BP.
C’est la logique qui est différente de celle des cadres classiques :
- Il s’inscrit dans une démarche d’analyse des recettes plutôt que des dépenses. Alors que jusqu’à présent était transmis un montant de dépenses qui donnait accès à un montant de ressources, on passe, avec l’EPRD, à une logique de niveau d’activité qui induit un niveau de ressources. C’est la prévision de ces recettes qui conditionnera celle des charges, et donc les moyens alloués.
- Le niveau de responsabilité des organismes gestionnaires en sort renforcé. Il dispose ainsi, sous couvert du code de l’action sociale et des familles et des dispositions du CPOM, d’une plus grande liberté en matière de pilotage financier et stratégique de ses ESMS ;
- L’EPRD a vocation à être un outil de pilotage interne pour l’ESMS. Les prévisions doivent être sincères et refléter ce qui va se produire dans l’année N et pour les 5 années suivantes ;
- L’action de l’ARS dans la campagne budgétaire est recentrée sur la validation des grandes masses financières, de la bonne trajectoire financière de l’établissement et de la conformité avec les objectifs du CPOM.
L’ensemble des établissements d’hébergement pour personnes âgées et dépendantes (EHPAD) et des petites unités de vie (PUV) sont passé à l’EPRD depuis 2017.
Pour les autres établissements et services médico-sociaux qui relèvent de la généralisation des CPOM, le passage à l’EPRD se fera à compter de l’exercice qui suit la signature du CPOM : les établissements, services pour personnes en situation de handicap (PH), les services de soins infirmiers à domicile (SSIAD) et les accueils de jour autonomes (AJA).