Le plan national de lutte contre les VIH/SIDA et les IST 2010-2014, rappelle que les IST ont été définies en 2001 par le Conseil supérieur d’Hygiène publique de France comme étant « des infections dont les agents responsables sont exclusivement ou préférentiellement transmis par voie sexuelle (rapport anal, vaginal ou oro-génital) et qui justifient de la prise en charge du ou des partenaires ».
La plupart des IST se soignent facilement mais, non traitées, elles peuvent entraîner de graves complications.
Certaines IST peuvent être mortelles sans traitement comme l’infection à VIH ou à VHB (hépatite B), et d’autres comme l’infection à Chlamydiae ou la syphilis peuvent avoir des conséquences à moyen terme (risque de stérilité et grossesses extra-utérines).
Une diminution de la crainte d’être contaminé dans toute la population
Toutes les études récentes réalisées auprès de différents publics indiquent une diminution de la crainte d’être contaminé par le VIH, notamment du fait d’un optimisme excessif envers l’efficacité des multi thérapies. Cette diminution de la crainte se traduit par une augmentation des prises de risque concrétisées par la non-utilisation du préservatif et une recrudescence des IST.
Les personnes ont souvent une perception très abstraite du sida, puisque les médias en parlent beaucoup moins qu’avant et que les sujets diffusés sur ce thème traitent souvent de la situation en Afrique et finalement assez peu de la réalité du sida en France. Elles associent de plus très souvent le préservatif au SIDA ou au risque de grossesse. Une fois que ce risque est écarté (confiance, test ou pilule), le préservatif est abandonné à tort.
Une baisse d’utilisation du préservatif
Les représentations sur le sida et sur l’utilisation de préservatifs peuvent faire obstacle à des comportements de prévention.
La sexualité non protégée chez l’adolescent peut être due à l’ignorance, mais également aux comportements de prise de risque caractéristiques de l’adolescence.
Les substances psychoactives peuvent également entraîner des comportements sexuels à risque.
Les IST ne sont pas une fatalité, il existe des gestes simples pour les éviter et stopper leur transmission.
Pour se protéger et protéger l'autre, utiliser un préservatif pour chaque rapport sexuel et avec chaque partenaire dont on ne connaît pas le statut en terme de contamination par le VIH ou les autres IST
Se faire dépister des IST comme du VIH, de manière régulière lorsque l'on a plusieurs partenaires et à chaque fois que l'on souhaite arrêter le préservatif avec un nouveau partenaire régulier (notamment car plusieurs IST n'ont pas ou peu de symptômes…)
De plus, il faut garder à l'esprit que la plupart d'entre elles se soignent facilement et lorsque l'on découvre que l'on est infecté par une IST, il convient de :
- Prendre les traitements prescrits par le médecin et les suivre jusqu'au bout
- Prévenir son ou ses partenaire(s) afin qu'il(s) ou elle(s) puisse(nt) également se faire dépister et traiter le cas échéant.
Le slogan « Sortez couvert » reste d’actualité et ne sert pas qu’à se protéger du VIH mais de toutes les Infections Sexuellement Transmissibles et des grossesses non désirées.
Tout risque pris doit inciter à aller consulter un médecin et le cas échéant à se faire dépister.
- au médecin de famille qui est tenu comme les autres médecins au secret médical
- au gynécologue
- aux Centres gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic en Normandie